Nox: les sentinelles de la lumiĂšre: dĂ©couvrez toutes les infos, les saisons et les diffusions de la sĂ©rie Nox : les sentinelles de la lumiĂšre avec TĂ©lĂ© Star Seulsces initiĂ©s peuvent sauver le monde des tĂ©nĂšbres qui ont dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  envahir la Terre. Elle rencontre alors d'autres initiĂ©s. «Nox : les sentinelles de la lumiĂšre» est une sĂ©rie russe, version longue du film «Dark World 2 Equilibrium» de Oleg Assadulin. Notesde la mise Ă  jour 11.14 : les Sentinelles de la lumiĂšre. PubliĂ© par Flamm le 8 juil. 2021. 0. DĂ©couvrez toutes les informations concernant le patch 11.14 sur League of Legends. Au programme, quelques Ă©quilibrages, des buffs, des nerfs et des nouveaux skins. Pourle moment il y a des rumeurs qu’ils pourraient annoncer la date de la premiĂšre de la saison 2 dans les prochaines semaines. Si est confirmĂ©e, ce serait probablement d’abord dans la plate-forme Amazon Prime Video. Par consĂ©quent, nous te recommandons de continuer Ă  mettre Ă  jour pour dĂ©couvrir les nouveautĂ©s, parce que nous mettrons Ă  jour dĂšs que nous saurons quelque chose Nox: les sentinelles de la lumiĂšre | Saison 1 - Episode 2 ( 2014) Laure a rejoint le service livraison qui regroupe les initiĂ©s chargĂ©s de renvoyer dans le monde des tĂ©nĂšbres les ombres Vay Tiền TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chỉ Cáș§n Cmnd Hỗ Trợ Nợ Xáș„u. On en sait plus sur l’évĂ©nement estival Sentinelles de la LumiĂšre Riot Games rĂ©vĂšle son prochain Ă©vĂšnement saisonnier pour sa licence phare, League of Legends Sentinelles de la lumiĂšre. Sentinelles de la lumiĂšre est un Ă©vĂ©nement majeur pour la licence qui dĂ©butera le 8 juillet et inclura de nouvelles expĂ©riences temporaires dans League of Legends, League of Legends Wild Rift, Legends of Runeterra, et TeamFight Tactics. Au travers d’une Ă©nigme publiĂ©e hier sur les canaux officiels de l’éditeur, les joueurs ont pu participer Ă  la dĂ©couverte de l’évĂšnement en utilisant leurs connaissances de l’univers de League of Legends. Sentinelles de la lumiĂšre s’inscrit dans la continuitĂ© du premier arc narratif de Riot Games dĂ©coupĂ© sur plusieurs mois, dĂ©butĂ© en janvier avec le lancement de la nouvelle saison et le retour de Viego dans la cinĂ©matique La Ruine ». Aujourd’hui, en guise de premier aperçu, une silhouette se dessine, celle de la Sentinelle perdue », Akshan – le 156e champion qui rejoindra la Faille de l’Invocateur prochainement. Plus d’informations seront rĂ©vĂ©lĂ©es dans les semaines Ă  venir. Un Ă©vĂ©nement qui rassemblera tous les fans de Riot Games, puisque le jeu de tir tactique VALORANT proposera Ă©galement du contenu inĂ©dit Sentinelles de la lumiĂšre Ă  sa communautĂ© de joueurs. L’évĂ©nement permettra Ă©galement aux joueurs du monde entier d’avoir un impact dans leur communautĂ© locale grĂące au Riot Games Social Impact Fund, dont le dernier Ă©vĂ©nement Ornn sylvestre avait gĂ©nĂ©rĂ© plus de 7 millions de dollars. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site officiel. Riot Games a rĂ©vĂ©lĂ© son prochain Ă©vĂšnement saisonnier pour sa licence phare, League of Legends. BaptisĂ© Sentinelles de la lumiĂšre », il s’agit d’un Ă©vĂ©nement majeur pour la licence, qui dĂ©butera le 8 juillet et inclura de nouvelles expĂ©riences temporaires dans League of Legends, League of Legends Wild Rift, Legends of Runeterra, et TeamFight Tactics. Au travers d’une Ă©nigme publiĂ©e hier sur les canaux officiels de l’éditeur, les joueurs ont pu participer Ă  la dĂ©couverte de l’évĂšnement en utilisant leurs connaissances de l’univers de League of Legends. Sentinelles de la lumiĂšre s’inscrit dans la continuitĂ© du premier arc narratif de Riot Games dĂ©coupĂ© sur plusieurs mois, dĂ©butĂ© en Janvier avec le lancement de la nouvelle saison et le retour de Viego dans la cinĂ©matique La Ruine ». Aujourd’hui, en guise de premier aperçu, une silhouette se dessine, celle de la Sentinelle perdue », Akshan – le 156e champion qui rejoindra la Faille de l’Invocateur prochainement. Plus d’informations seront rĂ©vĂ©lĂ©es dans les semaines Ă  venir. Un Ă©vĂ©nement qui rassemblera tous les fans de Riot Games, puisque le jeu de tir tactique VALORANT proposera Ă©galement du contenu inĂ©dit Sentinelles de la lumiĂšre Ă  sa communautĂ© de joueurs. L’évĂ©nement permettra Ă©galement aux joueurs du monde entier d’avoir un impact dans leur communautĂ© locale grĂące au Riot Games Social Impact Fund, dont le dernier Ă©vĂ©nement Ornn sylvestre avait gĂ©nĂ©rĂ© plus de 7 millions de dollars. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site officiel. Akshan, Grimoire Ultime, des expĂ©riences narratives Ă  ne plus savoir qu'en faire, et une quantitĂ© de cosmĂ©tiques qui dĂ©fie les lois de la physique — l'Ă©vĂ©nement Sentinelles de la LumiĂšre dĂ©barque demain dans toutes les licences de Riot Games. Petit tour d'horizon de toutes les choses incroyables qui nous attendent... Akshan dĂ©barque dans la Faille ! La chose vous aura difficilement Ă©chappĂ©, mais Akshan, le 156e champion de League of Legends, est actuellement en test sur le PBE, pour une sortie estimĂ©e vers la fin du mois de juillet. Celui qui s'inscrit dans l'arc narratif du Roi DĂ©chu comme le sauveur de Runeterra dont la mission est d'arrĂȘter Viego, la Sentinelle perdue fait dĂ©jĂ  jaser et pour cause, l'un de ses sorts lui permet de ressusciter ses alliĂ©s... Du 8 juillet au 10 aoĂ»t, Riot Games annonce ainsi une expĂ©rience narrative gratuite jouable directement dans le client, un petit peu Ă  l'image de l'Ă©vĂ©nement Spirit Blossom, qui permettra aux joueurs de voyager Ă  travers Runeterra pour recruter de nouveaux alliĂ©s et combattre Viego. Comme d'habitude, l'arrivĂ©e d'un nouvel Ă©vĂ©nement signifie aussi la sortie d'une toute nouvelle lignĂ©e de skins au total, 11 nouvelles apparences seront ajoutĂ©es au jeu dans le semaines Ă  venir, dont deux skins lĂ©gendaires pour Vayne et Graves. C'est l'heure de plonger dans le Grimoire Ultime On nous l'a teasĂ© depuis des semaines, voire des mois, mais le mode Grimoire Ultime Ultimate Spellbook s'apprĂȘte enfin Ă  quitter le PBE pour dĂ©barquer officiellement en jeu. Cela faisait presque trois ans que Riot ne nous avait pas offert de mode non-temporaire — et on brĂ»le d'impatience d'enfin pouvoir y prendre part ! AprĂšs tout, qui n'a jamais rĂȘvĂ© d'avoir l'ultime d'un champion Ă  la place d'un de ses sorts d'invocateurs ? Choisissez entre la Ruine et les Sentinelles ComparĂ© aux autres licences de Riot, les Sentinelles de la LumiĂšre se feront assez discrĂštes sur Valorant, puisque l'Ă©vĂ©nement ne se manifestera que sous la forme de deux lignĂ©es de skins exclusives Ruine et Sentinelles. Le premier pack sera disponible Ă  partir du 8 juillet, et il contiendra des apparences thĂ©matiques pour le couteau, le FantĂŽme, le Spectre ainsi que le Gardien — histoire de montrer aux joueurs du monde entier votre appartenance au clan de la brume. Le second, qui sera mis en vente Ă  partir du 21 juillet, contiendra des apparences pour le Vandal, l'Operator ainsi que le Sheriff et l'Ares. Bien Ă©videmment, les deux packs de skins d'armes contiendront une arme de mĂȘlĂ©e personnalisĂ©e ainsi que plusieurs accessoires. L'Aube des hĂ©ros approche ! Si les Sentinelles galĂšrent Ă  abattre Viego, en revanche Le Pingouin et ses petits amis trop mignons ont dĂ©jĂ  vaincu la Brume. Le Set qui vient tout juste d'ĂȘtre annoncĂ©, marque justement cette victoire par de nouveaux champions, de nouvelles mĂ©caniques ainsi que de nouveaux objets ! MenĂ©s par Akshan et Gwen, les Sentinelles de la LumiĂšre et les Canonniers dĂ©barquent dans la convergence avec pertes et fracas ! Bienvenue au quartier gĂ©nĂ©ral des Sentinelles Du cĂŽtĂ© de Wild Rift, Sentinelles de la LumiĂšre "s'impose comme l'Ă©vĂ©nement le plus ambitieux que Wild Rift ait jamais connu." D'une part, les joueurs pourront vivre une expĂ©rience narrative en jeu, leur permettant de nouer des liens avec les Sentinelles, mais ils auront aussi la possibilitĂ© d'explorer l'avant-poste des Sentinelles de la LumiĂšre via une application sans tĂ©lĂ©chargement uniquement disponible sur mobile. Plus encore, chaque semaine via l'application Wild Rift, ou le site Universe, il sera possible de lire un nouveau chapitre de Sentinelles de la lumiĂšre CƓur intrĂ©pide, une sĂ©rie de bandes dessinĂ©es traitant du combat des Sentinelles de la lumiĂšre contre le Roi dĂ©chu et la Brume noire. DĂ©clarez votre allĂ©geance Enfin, Legends of Runeterra ne restera pas en reste. Du 14 juillet au 10 aoĂ»t, plusieurs nouveautĂ©s feront leur apparition en jeu, dont une seconde extension de champions, contenant Viego et Akshan, ainsi que . Par ailleurs, un Passe d'Ă©vĂ©nement DĂ©clarez votre allĂ©geance» pourra Ă©galement ĂȘtre acquis par les joueurs, qui devront choisir entre les DĂ©chus et les Sentinelles afin d’obtenir des rĂ©compenses thĂ©matiques selon le camp qu'ils choisissent. À la fin de l'Ă©vĂ©nement, tous les joueurs ayant participĂ© recevront une rĂ©compense en jeu du camp victorieux peu importe le camp qu'ils ont ralliĂ©. Akshan, le 156e champion League of Legends, est disponible ! AprĂšs Gwen, au tour d'Akshan de dĂ©barquer dans la faille. DĂ©couvrez les sorts complets du nouveau champion qui arrivera dans sur League of Legends avec le patch SaisonAutres programmesTitre original Temnyy mir RavnovesieDĂ©but de production 2014CrĂ©ateur Oleg Assadulin Pays Russie Genre SĂ©rie/Feuilleton - Science-fiction Saison 1Episodes 12 Autres programmes du mĂȘme crĂ©ateur Les sentinelles de la terre *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 1 SCIENCES Les Sentinelles de la Terre 1er mars 2002 le satellite Envisat est placĂ© en orbite Ă  800 km de la Terre. Depuis, Ă  raison de quatorze rĂ©volutions par jour, il observe notre planĂšte au service de la science et de l’environnement. Pendant plusieurs mois, le rĂ©alisateur a suivi la vie de ce satellite et celle de ceux qui utilisent sa vision de la Terre. Quatre des cinq documentaires de 26 minutes nous font dĂ©couvrir les multiples usages de ces images venues du ciel, le cinquiĂšme nous raconte les prĂ©paratifs du lancement de Cryosat, satellite imageur destinĂ© plus particuliĂšrement Ă  l’étude des pĂŽles. 1. ENVISAT PREND LA MER Frascati, Italie. Les clichĂ©s envoyĂ©s par Envisat semblent indiquer que, loin d’ici,en mer du Nord,un navire a dĂ©gazĂ© une longue tache sur la carte signale la prĂ©sence de pĂ©trole. Un coup de tĂ©lĂ©phone, et les Ă©quipes suĂ©doises sont en mer. Elles vont s’assurer de la prĂ©sence effective de la nappe de pĂ©trole un banc d’algues un peu dense peut leurrer le satellite et, si besoin est, collecter les Ă©chantillons de pĂ©trole qui accuseront le capitaine indĂ©licat. En mer, les images d’Envisat ne servent pas qu’à des missions de surveillance. Les capteurs du satellite sont capables de dĂ©terminer la tempĂ©rature des eaux Ă  quelques milliĂšmes de degrĂ©s prĂšs, montrant ainsi, sans aucune contestation possible, l’augmentation de la tempĂ©rature des eaux ocĂ©aniques. Plus Ă©tonnant le satellite peut mesurer trĂšs finement les variations de hauteur des eaux. Il peut mettre en Ă©vidence des mouveLes sentinelles de la terre I1 *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 2 ments aussi subtils que celui des ondes de Rossby, vastes oscillations traversant l’ocĂ©an Atlantique, longues de quelque 500 km pour seulement 10 Ă  20 centimĂštres d’amplitude. 2. ENVISAT CHEZ LES GORILLES Dans la forĂȘt de Bwindi en Ouganda vivent des gorilles ; un parc national y a Ă©tĂ© créé pour les protĂ©ger. Mais ils sont en danger. Leur principale menace l’extension des terres cultivĂ©es autour du en empiĂ©tant sur leur espace vital, elle va jusqu’à changer leurs habitudes alimentaires en les habituant Ă  la consommation d’une nourriture produite par l’homme. Pour aider les primatologues dans leur mission de prĂ©servation de l’écosystĂšme, Envisat fournit des cartes dĂ©taillĂ©es des zones boisĂ©es avec, outre les reliefs, la densitĂ© du couvert vĂ©gĂ©tal. On peut ainsi veiller au bon respect des limites du parc par les paysans des alentours. Plus encore, elles permettent Ă  Alastair Mc Neilage, primatologue du Centre de protection de la forĂȘt tropicale, d’évaluer les dĂ©placements des primates et de dĂ©cider ainsi des futures zones d’extension du parc naturel. 3. ALERTE GÉNÉRALE En plein centre de Naples, dans la zone volcanique de la Solfatare, se dressent deux triĂšdres mĂ©talliques de plus d’un mĂštre de cĂŽtĂ©. S’ils servent de siĂšges occasionnels aux badauds, leur fonction vĂ©ritable est de renvoyer dans l’espace les signaux Ă©mis par Envisat. Les scientiïŹques mesurent ainsi, au centimĂštre prĂšs, les dĂ©formations du sol et estiment l’activitĂ© volcanique de cette rĂ©gion Ă  haut risque. En Chine, ce sont les images prĂ©cises de zones inondĂ©es fournies par le satellite qui permettent aux Ă©quipes de sauvetage d’intervenir rapidement. PrĂ©vention et urgence Envisat joue un rĂŽle de premier ordre dans la gestion des risques sur Terre. Inversement, on se prĂ©occupe beaucoup, sur Terre, des menaces qui pĂšsent sur le satellite. PremiĂšre d’entre elles la collision avec un objet spatial. Plus de 10 000 dĂ©bris de taille signiïŹcative et environ 800 satellites tournent aujourd’hui autour de la Terre. Heureusement, les risques de collision demeurent faibles il a fallu, en cinq ans d’existence, ne dĂ©router Envisat que deux fois pour lui Ă©viter une collision, Ă  coup sĂ»r, fatale. 4. ENVISAT CHEZ LES INUITS PĂŽles au menu de cet Ă©pisode. À l’Institut europĂ©en de recherches spatiales de Frascati en Italie, les scientiïŹques Ă©tudient les glaces grĂące aux images envoyĂ©es par Envisat. Au pĂŽle Sud, c’est l’errance d’un iceberg gĂ©ant qui les mobilise long de 120 kilomĂštres, ce monstre glacĂ© dĂ©rive et se fragmente en heurtant la banquise, menaçant une base scientiïŹque. Au pĂŽle Nord, le danger est moins spectaculaire 2I Les sentinelles de la terre *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 3 mais tout aussi rĂ©el le rĂ©chauffement climatique a modiïŹĂ© la gĂ©ographie de la banquise et les chasseurs inuits n’ont plus leurs repĂšres pour aller chasser le phoque. La banquise, fragilisĂ©e, est devenue un piĂšge permanent. Savoir ancestral et coutumes sont maintenant inutiles et obsolĂštes. Mais Envisat et ses cartes sont lĂ  pour connaĂźtre la forme de la banquise et, plus important encore, la nature de la glace. Pas d’inquiĂ©tude avec celle qui est permanente, mais gare Ă  celle qui gĂšle et dĂ©gĂšle chaque annĂ©e
 5. COMPTE À REBOURS AprĂšs Envisat, Cryosat. Plus spĂ©ciïŹquement destinĂ© Ă  l’étude des pĂŽles, Cryosat est un satellite qui permettra de mesurer l’épaisseur de la calotte glaciĂšre et d’évaluer les effets du rĂ©chauffement terrestre. Nous suivons le compte Ă  rebours avant lancement. On teste la rĂ©sistance de l’engin Ă  des vibrations mĂ©caniques et Ă  des intensitĂ©s sonores Ă©normes, semblables en tout point Ă  celles qu’il endurera dans la fusĂ©e. L’entraĂźnement sur simulateur pour le placement du satellite sur orbite est organisĂ© avec, pour mimer l’imprĂ©vu, une Ă©quipe d’informaticiens chargĂ©e de mettre des grains de sable virtuels et numĂ©riques dans la mĂ©canique du programme de tir. Moins technique mais tout aussi important, il faut prĂ©voir la liste des invitĂ©s qui assisteront Ă  la confĂ©rence de presse. Tout le monde est en effervescence jusqu’au jour J
 Un jour J qui ne tiendra pas ses promesses la fusĂ©e russe qui emporte le satellite s’abĂźme en mer, l’engin spatial est perdu. Mais, dĂ©jĂ , un Cryosat nouveau modĂšle est dans les cartons. Lancement prĂ©vu 2009. Carte d’identitĂ© DISCIPLINES, CLASSES ET PROGRAMMES Sciences physiques, 5e. L'eau. Sciences physiques, 5e. La lumiĂšre le systĂšme solaire. Sciences physiques, 4e. La lumiĂšre couleurs et images. Physique, 2de. Exploration de l'espace. SVT, 4e. L'activitĂ© interne du globe. Français, tous niveaux. Éducation Ă  l'image. Les sentinelles de la terre I3 *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 4 DĂ©coupages et structures 1. ENVISAT PREND LA MER 00 h 00 min 00 s GĂ©nĂ©rique et rĂ©sumĂ© en image du ïŹlm. 00 h 02 min 55 s A l’ESRIN, Institut europĂ©en de recherches spatiales, Henri Laur, chef de mission Envisat, prĂ©sente Ă  des Japonais le satellite Envisat. Description des missions d’Envisat. 00 h 04 min 30 s Discussion entre Henri Laur et Pascal Leconte, responsable de la qualitĂ© des observations on a dĂ©tectĂ© une nappe de pĂ©trole prĂšs des cĂŽtes de NorvĂšge. Ils prĂ©viennent les autoritĂ©s norvĂ©giennes. 00 h 06 min 10 s Tromso, NorvĂšge, centre de dĂ©tection de la pollution maritime. Analyse des images satellites. 00 h 07 min 30 s ESRIN Pascal Leconte change de bureau. 00 h 08 min 37 s NorvĂšge. ConïŹrmation de la prĂ©sence du pĂ©trole. Survol par avion de la zone polluĂ©e. Photographie des bateaux, prĂ©lĂšvement dans la nappe de pĂ©trole. 00 h 12 min 22 s ESRIN. Suite du dĂ©mĂ©nagement de Pascal Leconte. 00 h 13 min 06 s NorvĂšge. RĂ©cupĂ©ration du prĂ©lĂšvement en mer. 00 h 14 min 37 s ESRIN. Olivier Arrino, chef des projets d’application, prĂ©sente son nouveau produit la carte journaliĂšre de la tempĂ©rature de l’eau en MĂ©diterranĂ©e. 00 h 16 min 10 s NorvĂšge. Nouvelle sortie en avion sur une nappe de pĂ©trole. Fausse alerte ce sont des algues microscopiques. 00 h 17 min 33 s ESRIN. Discussion entre Leconte et Laur sur l’importance de la validation des rĂ©sultats par le laboratoire de Southampton. 00 h 18 min 44 s À l’universitĂ© de Southampton, la pratique quotidienne de la science. Comparaison entre des mesures radar d’Envisat et de celle fournies en mer. 00 h 21 min 29 s Explication et mise en Ă©vidence d’ondes de Rossby. Image de synthĂšse explicitant l’altimĂ©trie radar. 00 h 23 min 00 s ESRIN. Henri Laur sĂ©lectionne les projets scientiïŹques qui utiliseront les donnĂ©es Envisat. 00 h 24 min 20 s PrĂ©sentation du sujet suivant. GĂ©nĂ©rique de ïŹn. 2. ENVISAT CHEZ LES GORILLES 00 h 00 min 00 s GĂ©nĂ©rique et rĂ©sumĂ© en image du ïŹlm. 00 h 02 min 04 s Ouganda. Dans la forĂȘt de Bwindi, une Ă©quipe de scientiïŹques recherche des gorilles des montagnes. Au Centre de protection de 4I Les sentinelles de la terre *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 00 h 04 min 21 s 00 h 05 min 43 s 00 h 06 min 48 s 00 h 09 min 42 s 00 h 11 min 07 s 00 h 12 min 35 s 00 h 14 min 41 s 00 h 19 min 43 s 00 h 21 min 53 s 00 h 24 min 15 s 29/10/07 1550 Page 5 la forĂȘt tropicale, Alastair Mc Neilage, primatologue, expose l’utilitĂ© des cartes satellites. Institut europĂ©en de recherches spatiales. Diego Fernandez, responsable du projet Gorilles, expose la nĂ©cessitĂ© de diffuser largement les cartes du couvert vĂ©gĂ©tal aïŹn que les observateurs de terrain valident les donnĂ©es. Images satellites de la forĂȘt Ă©tudiĂ©e. Ouganda. Au Centre de protection de la forĂȘt tropicale, discussion autour des cartes sur les zones menacĂ©es par la dĂ©forestation. Face Ă  une zone cultivĂ©e, Dennis Babaasa, primatologue, justiïŹe le dĂ©placement des paysans aïŹn que la forĂȘt, puis les gorilles se rĂ©approprient l’espace. ESRIN. L’analyse des cartes satellites permet de repĂ©rer un changement de vĂ©gĂ©tation, mais sans en reconnaĂźtre prĂ©cisĂ©ment la nature. Ouganda. Dans la forĂȘt, Dennis Babaasa explique que 23 gorilles ont Ă©tĂ© chassĂ©s par la dĂ©forestation de la zone, et qu’il espĂšre maintenant leur retour. De retour au Centre, on reporte les observations de vĂ©gĂ©tation sur les cartes aïŹn de dĂ©cider des futures extensions du parc naturel. Ouganda. Rencontre avec les gorilles. ESRIN. Olivier Arino, chef des projets d’application, Henri Laur, chef de mission Envisat, et Diego Fernandez discutent des nouveaux programmes de protection environnementale. Ouganda. DebrieïŹng au retour de la mission dans la forĂȘt. L’existence du parc est un succĂšs, les gorilles s’approprient de nouveaux territoires. PrĂ©sentation du sujet suivant. GĂ©nĂ©rique de ïŹn. 3. ALERTE GÉNÉRALE 00 h 00 min 00 s GĂ©nĂ©rique et rĂ©sumĂ© en image du ïŹlm. 00 h 02 min 10 s ESRIN, Institut europĂ©en de recherches spatiales. Simulation d’évacuation des locaux. 00 h 03 min 20 s Henri Laur, chef de mission Envisat, prĂ©vient Frank JĂŒrgen Diekmann, chef des opĂ©rations Envisat, du risque de collision du satellite d’observation avec un satellite dĂ©bris russe. 00 h 04 min 52 s ESOC, Centre europĂ©en d’opĂ©rations spatiales, en Allemagne. RĂ©union autour d’Andreas Rudolph, chef des opĂ©rations satellitaires, sur la conduite Ă  tenir face au risque de collision. Les sentinelles de la terre I5 *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 6 00 h 07 min 31 s Images de synthĂšse montrant le grand nombre de satellites, souvent hors d’usage, en orbite autour de la Terre. 00 h 08 min 34 s Italie. Franck Martin Seifert, responsable du programme Surveillance des volcans, va Ă  Naples rencontrer les scientiïŹques travaillant sur le VĂ©suve et la Solfatare. 00 h 12 min 27 s Images de synthĂšse. Envisat repĂšre les Ă©coulements de lave lors d’une Ă©ruption. 00 h 12 min 50 s ESRIN. Henri Laur explique qu’en cas de risque de collision, on utilise les moteurs ioniques du satellite pour dĂ©vier sa trajectoire. 00 h 13 min 35 s ESRIN. Des inondations dans le sud de la Chine bouleversent le programme d’Envisat. L’urgence humanitaire l’emporte sur les missions en cours, le satellite se met au service de l’aide internationale. 00 h 16 min 28 s Envisat est reprogrammĂ© pour fournir des images des zones inondĂ©es. Les Ă©quipes de secours sur place peuvent alors intervenir. 00 h 20 min 02 s ESOC. La probabilitĂ© de collision des deux satellites est infĂ©rieure Ă  1/3 000. Une modiïŹcation de l’orbite n’est donc pas nĂ©cessaire. 00 h 21 min 26 s Henri Laur dĂ©fend l’idĂ©e d’une constellation de satellites pour obtenir des images plus frĂ©quentes lors des urgences. 00 h 22 min 17 s PrĂ©sentation du sujet suivant. GĂ©nĂ©rique de ïŹn. 4. ENVISAT CHEZ LES INUITS 00 h 00 min 00 s GĂ©nĂ©rique et rĂ©sumĂ© en image du ïŹlm. 00 h 02 min 13 s ESRIN, Institut europĂ©en de recherches spatiales. Introduction. 00 h 03 min 02 s Pond Inlet, Canada. Conversation tĂ©lĂ©phonique entre Brian Koonoo, garde patrouilleur et Ola Grabak, responsable du projet Polar View Ă  l’ESRIN sur les futures cartes de la banquise. 00 h 04 min 24 s ESRIN. Explication d’Ola Grabak sur l’usage des cartes de la banquise. 00 h 06 min 47 s Pond Inlet. Conversation tĂ©lĂ©phonique entre Brian Koonoo et Ola Grabak les nouvelles cartes vont arriver. 00 h 07 min 24 s Images satellites. Les donnĂ©es Envisat permettent de diffĂ©rencier glace permanente et glace saisonniĂšre. 00 h 07 min 58 s Pond Inlet. ArrivĂ©e des cartes satellites. Brian Koonoo diffuse l’information auprĂšs des pĂȘcheurs inuits. 00 h 11 min 10 s Charlie Inuaraq, chasseur inuit, se prĂ©pare Ă  la chasse. 00 h 12 min 08 s Images satellites du pĂŽle Sud. Un glacier dĂ©rive et menace des stations scientiïŹques. 00 h 12 min 34 s ESRIN. Explications d’Henri Laur, chef de mission Envisat, sur la dĂ©rive du glacier. 6I Les sentinelles de la terre *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 7 00 h 13 min 47 s Pond Inlet. Partie de chasse au phoque. En chemin, discussions entre chasseurs inuits sur la qualitĂ© et l’épaisseur de la glace. 00 h 20 min 28 s ESRIN. Poursuite de l’observation du glacier errant de l’Antarctique. 00 h 22 min 19 s Pond Inlet. ScĂšnes de vie de famille au retour de la chasse. Brian Koonoo tĂ©lĂ©phone Ă  Ola Grabak discussion sur le futur Cryosat. 00 h 24 min 17 s PrĂ©sentation du sujet suivant. GĂ©nĂ©rique de ïŹn. 5. COMPTE À REBOURS 00 h 00 min 00 s GĂ©nĂ©rique et rĂ©sumĂ© en image du ïŹlm. 00 h 01 min 54 s PrĂ©sentation du sujet le lancement de Cryosat. 00 h 02 min 43 s J-70 du jour de lancement Ă  l’ESRIN, Institut europĂ©en de recherches spatiales, en Italie. Pascal Gilles, chef de la mission Cryosat, fait une interview radio et explique le principe de l’altimĂ©trie. 00 h 03 min 30 s RĂ©union autour de Guy Ratier, chef du projet Cryosat. 00 h 04 min 28 s J-60, Centre de test aĂ©rospatial. Guy Ratier s’assure du bon dĂ©roulement des tests de rĂ©sistance du satellite aux vibrations. 00 h 06 min 24 s J-30, ESOC, Centre europĂ©en d’opĂ©rations spatiales, en Allemagne. Simulation de lancement du satellite et entraĂźnement aux diffĂ©rents imprĂ©vus. 00 h 10 min 16 s J-20, ESRIN. RĂ©union autour de Simonetta Cheli, chef de la communication, aïŹn d’établir la liste des invitĂ©s et la date de lancement du satellite. 00 h 12 min 30 s J-10, ESRIN. Lors de l’installation du centre de presse, Pascal Gilles dĂ©taille le fonctionnement de la fusĂ©e qui lancera Cryosat. Henri Laur, chef de mission Envisat, Ă©voque la question de la durĂ©e de vie d’un satellite. 00 h 15 min 28 s J-3, ESRIN. PrĂ©paratifs et confĂ©rence de presse. 00 h 17 min 11 s Jour J, Ă  l’ESOC et Ă  l’ESRIN. Lancement rĂ©ussi du satellite
 mais satellisation ratĂ©e. L’étage supĂ©rieur du lanceur s’est abĂźmĂ© en mer Arctique. 00 h 23 min 24 s Journal tĂ©lĂ©visĂ© annonçant l’échec du lancement. 00 h 24 min 10 s ESRIN, trois mois plus tard. Henri Laur justiïŹe l’importance des satellites d’observation. 00 h 25 min 25 s GĂ©nĂ©rique et ïŹn. Les sentinelles de la terre I7 *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 8 Pistes pĂ©dagogiques COMMENT ENVISAT DÉTECTE-T-IL LES NAPPES DE PÉTROLE ? LES RADARS SATELLITAIRES SĂ©quence pĂ©dagogique s’appuyant sur Envisat prend la mer. Physique, 2de. Exploration de l'espace, messages de la lumiĂšre. Ce premier document est l’occasion de prĂ©senter aux Ă©lĂšves le principe de fonctionnement du radar tout en rĂ©capitulant les connaissances sur la lumiĂšre. En restant tout d’abord dans le domaine de la lumiĂšre visible, on prĂ©cisera quels sont, dans le cas d’une image satellitaire, l’émetteur le Soleil, le rĂ©cepteur l’instrument imageur et la source secondaire la Terre soumise au rayonnement solaire de la lumiĂšre enregistrĂ©e. On prĂ©cisera alors que l’atmosphĂšre terrestre est transparente non seulement aux longueurs d’onde de la lumiĂšre visible, avec un petit dĂ©bordement du cĂŽtĂ© des infrarouges et des ultraviolets, mais aussi aux ondes dites radio. On les situera dans le spectre. Pour observer la Terre de l’espace, on dispose donc d’une deuxiĂšme fenĂȘtre spectrale du cĂŽtĂ© des grandes longueurs d’ondes. AprĂšs le visionnage du ïŹlm, on dĂ©ïŹnira prĂ©cisĂ©ment le principe du radar il Ă©met une onde radio dans une direction de l’espace puis Ă©coute l’écho de cette onde rĂ©ïŹ‚Ă©chie par les obstacles qu’elle rencontre. On questionnera la classe sur les points communs et les diffĂ©rences existants entre les dĂ©tecteurs passifs d’un satellite comme MERIS sur Envisat et un radar satellitaire comme ASAR le dĂ©tecteur passif analyse la lumiĂšre solaire rĂ©ïŹ‚Ă©chie par la Terre, tandis que le radar Ă©met ces ondes pour pouvoir ensuite les analyser en retour. En somme, un radar est son propre soleil dans la gamme des ondes radio. On fera alors rĂ©flĂ©chir les Ă©lĂšves sur les intĂ©rĂȘts de l’imagerie radar. Pour les imageurs traditionnels, l’observation dans la gamme des longueurs d’onde visibles et infrarouges est soumise aux caprices de la mĂ©tĂ©o. Il n’y a plus d’image possible dĂšs lors qu’il y a une couverture nuageuse parce que les nuages ne sont pas transparents Ă  ces longueurs d’ondes. Il a ainsi fallu plusieurs annĂ©es Ă  Spot pour obtenir une image sans nuage de Kourou, son propre site de lancement. De mĂȘme, les pĂŽles restent dans la nuit plusieurs mois par an. Aucune image n’est alors possible. Lorsque l’étĂ© revient, les zones polaires restent faiblement Ă©clairĂ©es en raison de leur latitude Ă©levĂ©e. La quantitĂ© de lumiĂšre rĂ©flĂ©chie sur les sols demeure faible et les images sont de mauvaise qualitĂ©. Le radar, lui, se moque de tout cela il fonctionne par tous les temps, de jour comme de nuit. Autre avantage du radar on peut jouer sur la longueur d’onde pour obtenir une information prĂ©cise les radars Ă  pluie par exemple Ă©mettent des ondes d’une longueur d’onde sensiblement Ă©gale Ă  la taille des gouttes de pluie. Comme une onde est d’autant plus 8I Les sentinelles de la terre *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 9 diffusĂ©e que sa longueur d’onde s’approche de la taille de l’obstacle, le radar reçoit un signal fort dĂšs qu’il atteint une zone de pluie. On obtient une cartographie prĂ©cise des prĂ©cipitations. Par contre, l’image radar comporte certains dĂ©fauts. Elle n’est pas facilement interprĂ©table. C’est une image monochrome en fausses couleurs ne comportant qu’un type d’informations par pixel contrairement aux images obtenues dans le visible. De plus, sa rĂ©solution est souvent faible comparĂ©e aux images en visible. On rappellera la formule distance d’observation ouverture de l’instrument r= = rĂ©solution longueur d’onde Pour un radar spatial, r = 200. Pour le tĂ©lescope spatial Hubble, r = 5 x106. À partir des connaissances maintenant Ă©tablies, on peut comprendre comment Envisat est capable de dĂ©tecter les nappes de pĂ©trole sur l’ocĂ©an, et mĂȘme de les confondre avec un banc d’algues. On pourra partir de l’image du naufrage du pĂ©trolier Prestige au large des cĂŽtes de la Galice en novembre 2002 qui est disponible en haute rĂ©solution sur le site de l’ESA Sur une surface essentiellement plane comme celle des ocĂ©ans, l’intensitĂ© de l’écho radar est surtout contrĂŽlĂ©e par la rugositĂ©, c’est-Ă -dire le microrelief causĂ© par les petites vagues, Ă©galement responsable du scintillement du Soleil. Quand il analyse une surface, le radar vise latĂ©ralement, de cĂŽtĂ©, et non sous lui. Dans ces conditions, une surface trĂšs lisse, qui agit comme un miroir radioĂ©lectrique, renvoie l’onde radar au loin on ne se voit dans un miroir que si l’on est face Ă  celui-ci. Comme presque rien ne revient vers le radar, les surfaces lisses apparaissent sombres. Mais si le vent soufïŹ‚e Ă  la surface de l’eau, de petites vagues sont créées et constituent autant de petits miroirs Ă  la surface de l’eau. La mer apparaĂźt alors brillante sur l’image radar, et cela pour deux raisons d’abord parce que certains de ces petits miroirs sont orientĂ©s face au radar, renvoyant ainsi directement l’onde Ă©lectromagnĂ©tique, mais aussi parce que la longueur d’onde du radar est du mĂȘme ordre de grandeur que la taille des vaguelettes. Celles-ci se mettent alors Ă  diffuser l’onde radar dans toutes les directions, comme pour les gouttes de pluie prĂ©cĂ©demment citĂ©es. Que se passe-t-il en prĂ©sence d’une nappe de pĂ©trole ? La nappe huileuse limite la formation de vaguelettes, l’eau reste lisse mĂȘme sous le vent. Le radar la voit donc plus sombre que l’eau libre qui l’entoure et qui renvoie, elle, une partie du signal. Le pĂ©trole devient parfaitement repĂ©rable sur une image d’ensemble de la zone maritime. Limitation si le vent est trop fort, la couche d’huile ne suffit plus Ă  maĂźtriser l’apparition des vaguelettes et la nappe de pĂ©trole disparaĂźt de l’écran radar. De mĂȘme, le radar peut se faire leurrer par une forte concentration de phytoplancton qui crĂ©e une mince couche de matiĂšre organique Ă  la surface de l’eau, voire par un rassemblement d’algues qui limitent la formation des vaguelettes. Les sentinelles de la terre I9 *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 10 LA CARTOGRAPHIE DES FONDS MARINS SĂ©quence pĂ©dagogique s’appuyant sur Envisat prend la mer. Physique, 2de. Exploration de l'espace, de l'atome aux galaxies. Envisat est capable de dĂ©terminer le niveau des ocĂ©ans avec une prĂ©cision de 4,5 cm. Rappeler le principe du radar altimĂ©trique le radar Ă©met une onde radio sous lui », c’est-Ă -dire vers le centre de la Terre. En mesurant la durĂ©e de l’aller-retour de ce signal, il dĂ©termine la distance qui le sĂ©pare du sol. Si on connaĂźt d’autre part la position exacte du satellite dans l’espace, on peut en dĂ©duire la hauteur de l’eau Ă  un instant donnĂ©. On pourra faire calculer le temps d’aller-retour ainsi que la prĂ©cision nĂ©cessaire Ă  l’horloge pour obtenir la mesure Ă  4,5 cm prĂšs sur 800 km. Par une discussion de classe et Ă  partir des informations du ïŹlm, on pourra rĂ©pertorier les diffĂ©rentes causes de variation de la hauteur des eaux des ocĂ©ans marĂ©es, mais aussi courants marins comme El Niño, effets dus aux vents ou Ă  la pression atmosphĂ©rique, tempĂ©rature de l’eau, etc. On distinguera alors les variations temporelles des variations spatiales. En effet, en chaque point des eaux du globe, le niveau de l’eau varie autour d’une valeur moyenne. La partie qui change avec le temps tĂ©moigne des phĂ©nomĂšnes ocĂ©anographiques prĂ©cĂ©demment citĂ©s. Mais il existe une composante ïŹxe qui ne dĂ©pend que du lieu ces variations dans l’espace sont les rĂ©sultats des variations locales du champ gravitationnel. Ce sont ces variations de champ gravitationnel qui ont permis d’établir Ă  partir de 1994 avec le satellite ERS-1 la premiĂšre carte globale des fonds incroyable que cela paraĂźt, les variations du niveau des mers Ă©pousent celles des fonds marins. Par exemple, la prĂ©sence d’un volcan sous-marin crĂ©e une augmentation locale du champ gravitationnel qui va se traduire par un renïŹ‚ement local du niveau des eaux. Inversement, une fosse sous-marine se signalera par un creux Ă  la surface de l’ocĂ©an. Ces collines et ces vallons liquides ont jusqu’à 3 mĂštres d’amplitude en plus ou en moins par rapport Ă  la moyenne. En passant ces mesures dans des traitements informatiques complexes, les scientiïŹques ont ainsi Ă©tabli une carte complĂšte du relief des fonds marins. À noter que ces mesures ont permis d’enregistrer aussi une augmentation globale de la hauteur des eaux d’environ 3 cm entre 1993 et 2003, augmentation probablement due au rĂ©chauffement terrestre et Ă  l’effet de serre. 10 I Les sentinelles de la terre *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 11 ENVISAT ET LA VÉGÉTATION L’IMAGEUR EN RAYONNEMENT VISIBLE SĂ©quence pĂ©dagogique s’appuyant sur Envisat chez les gorilles. Physique, 2de. Exploration de l'espace. Le ïŹlm Envisat chez les gorilles montre les scientiïŹques aux prises avec leurs cartes de vĂ©gĂ©tation et d’altitude. On les voit en particulier parcourir la forĂȘt pour vĂ©riïŹer de visu l’adĂ©quation entre les informations dĂ©livrĂ©es par le satellite et la rĂ©alitĂ© du terrain. Cela illustre bien la difïŹcultĂ© de l’interprĂ©tation des informations envoyĂ©es par le satellite. RĂ©flectances Pelous e % 80 70 60 50 Sol clair 40 30 Sapin 20 Sol foncĂ© 10 Eau clair e 0,4 0,5 0,6 Visible 0,7 0,8 0,9 Eau turbid e 1,0 Longueurs d’ondes en micro mĂštres Proche infrarouge Les sentinelles de la terre I 11 *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 12 Pour dessiner les cartes de vĂ©gĂ©tation, les scientiïŹques n’utilisent pas des radars mais des instruments de mesure passifs analysant la lumiĂšre solaire rĂ©ïŹ‚Ă©chie par la Terre dans des bandes spectrales allant du visible aux proches infrarouges. Sur Envisat, c’est MERIS qui s’acquitte de cette tĂąche. Il fournit, pour chaque point d’une image, une sĂ©rie de valeurs de l’intensitĂ© lumineuse dans diverses bandes spectrales. À partir d’une recherche sur internet, on pourra retrouver avec les Ă©lĂšves les principales caractĂ©ristiques de MERIS 15 bandes spectrales programmables dans le visible et l’infrarouge, avec une rĂ©solution de 300 mĂštres au sol. On appelle rĂ©ïŹ‚ectance d’un corps le rapport de la quantitĂ© d’énergie lumineuse Ă©mise sur la quantitĂ© d’énergie lumineuse reçue. La courbe de rĂ©ïŹ‚ectance est la variation de ce coefïŹcient en fonction de la longueur d’onde. À partir d’une discussion autour des courbes de rĂ©ïŹ‚ectance de quelques corps proposĂ©es ci-dessus, on expliquera les rudiments de l’analyse des images – Comment distinguer les terres submergĂ©es par une crue des zones d’eau douce naturelle ? En enregistrant l’intensitĂ© de la lumiĂšre rĂ©ïŹ‚Ă©chie aux alentours d’une longueur d’onde de 0,8 m. L’eau calme ne renvoie aucune lumiĂšre, tandis que l’eau agitĂ©e renvoie un faible signal. La premiĂšre restera en noir sur une carte, la seconde sera gris foncĂ©. – En mesurant l’intensitĂ© de la lumiĂšre rĂ©ïŹ‚Ă©chie aux alentours de 0,65 m, on pourra distinguer les zones de pelouse de celles couvertes de sapins la pelouse donnera une tache totalement noire rĂ©ïŹ‚ectance nulle, celle avec des sapins une tache grise. On risque cependant de confondre la zone de sapins avec une Ă©tendue d’eau turbide mĂȘme intensitĂ© rĂ©ïŹ‚Ă©chie. Comment alors faire la diffĂ©rence entre les deux ? En comparant, par exemple, l’intensitĂ© de la lumiĂšre renvoyĂ©e Ă  la longueur d’onde de 0,8 m. Pour le plaisir des yeux, on pourra aller faire un tour sur le site Miravi oĂč est accessible un grand nombre d’images produites par MERIS. Cependant, mĂȘme si ces images donnent la sensation d’ĂȘtre Ă  bord du satellite et d’observer la Terre par un hublot, elles ne sont ni vraies ni destinĂ©es Ă  un usage scientiïŹque elles ne font appel qu’à quelques bandes spectrales qui sont retravaillĂ©es de façon Ă  correspondre Ă  ce que l’on verrait Ă  peu prĂšs Ă  l’Ɠil nu. 12 I Les sentinelles de la terre *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 13 LE TEMPS DU TOURNAGE ET LE TEMPS DU RÉCIT SĂ©quence pĂ©dagogique d’éducation Ă  l’image s’appuyant sur Envisat chez les Inuits. Français Ă©ducation Ă  l'image, tous niveaux. Ce quatriĂšme documentaire nous permettra de mettre au jour les astuces qu’un documentariste doit parfois utiliser pour faire une sĂ©quence homogĂšne. On s’intĂ©ressera ici au temps et Ă  sa reprĂ©sentation. Comme chaque ïŹlm de la sĂ©rie, les trois premiĂšres minutes sont occupĂ©es par le gĂ©nĂ©rique, puis une prĂ©sentation rapide du sujet Ă  venir sĂ©quence teasing » – ou aguichage – oĂč sont montrĂ©es les images les plus spectaculaires aïŹn de faire rester le tĂ©lĂ©spectateur devant sa tĂ©lĂ©vision, enïŹn quelques images gĂ©nĂ©rales de l’ESRIN. De mĂȘme, les derniĂšres minutes servent Ă  prĂ©senter le sujet du lendemain. On ne s’intĂ©ressera donc qu’à la sĂ©quence vraiment propre au sujet du jour, c’est-Ă -dire entre 2 min 30 s et 24 min 16 s. Le ïŹlm nous parle de trois actions simultanĂ©es en trois lieux diffĂ©rents la chasse aux phoques au pĂŽle Nord, la rupture glacier B-15 au pĂŽle Sud, et les analyses des deux phĂ©nomĂšnes en Italie. Seuls deux lieux sont ïŹlmĂ©s par le rĂ©alisateur, le pĂŽle Sud restant uniquement reprĂ©sentĂ© Ă  travers les commentaires des scientiïŹques et les images satellites. Le ïŹlm est construit de telle maniĂšre que l’on a la sensation que tout est simultanĂ©. À dĂ©faut d’unitĂ© de lieu, on a celui de temps. Quels sont les dispositifs qu’utilise le rĂ©alisateur pour nous faire comprendre la simultanĂ©itĂ© de l’action ? Il y en a au moins trois. – À plusieurs reprises, l’écran est divisĂ© en quatre pour faire transition entre les sĂ©quences. Par exemple, Ă  6 min 39 s, on peut voir simultanĂ©ment une reprĂ©sentation en image de synthĂšse du satellite, une image satellite de la Terre, un bureau en Italie et une scĂšne au pĂŽle Nord. Par ce dispositif trĂšs simple, le rĂ©alisateur induit l’idĂ©e d’une simultanĂ©itĂ© temporelle entre tous ces Ă©vĂ©nements. À noter cependant que l’on est totalement dans l’ordre de la ïŹction une image de synthĂšse ne peut pas par nature attester de la simultanĂ©itĂ© de l’évĂ©nement avec quoi que ce soit. Il serait de mĂȘme bien Ă©tonnant que l’image satellite soit produite au mĂȘme instant qu’est ïŹlmĂ©e la scĂšne de bureau ou celle des enfants inuits jouant. – Le rĂ©alisateur enchaĂźne les sĂ©quences tournĂ©es au pĂŽle Nord avec les discussions entre chercheurs sur le pĂŽle Sud. Ce dispositif d’alternance des sĂ©quences est un moyen conventionnel pour signiïŹer la simultanĂ©itĂ© des actions. – Ola Grabak en Italie et Brian Koonoo au pĂŽle Nord parlent ensemble au tĂ©lĂ©phone. La preuve est faite que tout se passe au mĂȘme moment. Cette preuve n’est pas de l’ordre du discours audiovisuel, les deux interlocuteurs sont ïŹlmĂ©s, ils se rĂ©pondent. Nous avons lĂ  toute l’apparence d’une captation de la rĂ©alitĂ©. De plus, leur conversation multiplie les indicateurs temporels marquant la simultanĂ©itĂ© nous ne devons pas avoir la mĂȘme tempĂ©rature », quelle heure est-il chez vous ? ». Les sentinelles de la terre I 13 *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 14 Étudions maintenant ce qu’il en est rĂ©ellement de la simultanĂ©itĂ© des actions. Il sufïŹt pour cela d’ĂȘtre attentif aux dates montrĂ©es Ă  l’écran, parfois trĂšs briĂšvement, pendant le documentaire. Par chance, il y a des dates sur beaucoup d’images satellites et de cartes. De plus, le rĂ©alisateur a parfois pris soin de nous les montrer volontairement. 04 min 21 s Ola, scientiïŹque Ă  l’ESRIN en Italie, choisit sur un Ă©cran une image satellite datĂ©e du 13 juin 2005. 04 min 57 s Mais il explique les caractĂ©ristiques de la banquise sur une image satellite datĂ©e du 12 mai 2005. 10 min 18 s PrĂ©sentation aux pĂȘcheurs inuits de l’image satellite datĂ©e du 13 juin 2005. 14 min 58 s Les pĂȘcheurs inuits utilisent la carte datĂ©e du 13 juin 2005. 20 min 37 s Les chercheurs de l’ESRIN discutent de la dĂ©rive d’un iceberg au pĂŽle Sud. Ils Ă©tudient des images satellites dont la plus rĂ©cente est datĂ©e du 17 mai 2005. 23 min 52 s Ola parle au tĂ©lĂ©phone avec Brian. DerriĂšre lui, une image satellite de Pond Inlet datĂ©e du 12 juillet 2005. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la simultanĂ©itĂ© des actions est plutĂŽt mise Ă  mal. Comment expliquer ces ïŹ‚uctuations de date ? Peut-on les justiïŹer ? Il faut se replacer dans les conditions matĂ©rielles d’un tournage. Pour avoir, par exemple, une sĂ©quence montrant Brian au pĂŽle Nord parlant au tĂ©lĂ©phone, il faut qu’au moins trois personnes soient venues jusqu’à lui le rĂ©alisateur qui a en charge le documentaire, un cameraman et un ingĂ©nieur du son. Comme il n’est pas question de faire venir l’équipe plusieurs fois, et cela pour des raisons ïŹnanciĂšres, toutes les sĂ©quences en Arctique ont Ă©tĂ© tournĂ©es Ă  la mĂȘme pĂ©riode, probablement vers le 13 juin 2005. Mais celui qui est en Arctique ne peut guĂšre ĂȘtre en mĂȘme temps en Italie. Or on voit Brian Ă  Pond Inlet et Ola Ă  l’ESRIN discuter ensemble par tĂ©lĂ©phone. Comment expliquer cela ? Soit il y a une camĂ©ra de chaque cĂŽtĂ© du ïŹl de tĂ©lĂ©phone, soit le rĂ©alisateur a fait une mise en scĂšne. La premiĂšre solution est trĂšs rarement, sinon jamais, mise en Ɠuvre outre le fait que le rĂ©alisateur ne serait pas lĂ  pour un des tournages, cela demanderait de payer une deuxiĂšme Ă©quipe. Par contre, il est assez facile de faire rejouer la scĂšne par un des interlocuteurs Ă  un autre moment. C’est de toute Ă©vidence ce qu’a fait le rĂ©alisateur avec Ola. Plusieurs indices le montrent les dates sur les images, le fait que la conversation ne soit pas parfaitement cohĂ©rente Ă  3 min 47 s, Ola rĂ©pond Ă  Brian, mais sa rĂ©ponse n’est pas exactement adaptĂ©e Ă  la question de Brian, et l’insistance que mettent les deux interlocuteurs Ă  Ă©voquer des sujets tentant Ă  prouver la simultanĂ©itĂ© des deux actions. Quand a eu lieu le tournage en Italie ? Vers la fin mai 2005. Cela explique simplement pourquoi Ola, Ă  4 min 57 s, parle des caractĂ©ristiques de la banquise sur une carte datĂ©e de fin mai Ă  Brian qui, lui, est filmĂ© le 12 juin 2005. De mĂȘme, 14 I Les sentinelles de la terre *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 15 on comprend que les rĂ©flexions des scientifiques sur les mouvements du glacier B-15 s’arrĂȘtent au 17 mai. Et les dates du 13 juin et du 12 juillet en Italie ? Cela correspond trĂšs certainement Ă  une autre pĂ©riode de tournage. L’ESRIN est le ïŹl conducteur des cinq documentaires, il y a eu, ainsi que l’afïŹrme le commentaire au dĂ©but de chacun des cinq ïŹlms, plusieurs semaines de tournage dans ses murs. Rien de plus simple alors de complĂ©ter le documentaire par quelques images ïŹlmĂ©es a posteriori. Maintenant qu’il est Ă©tabli que notre documentaire, comme d’ailleurs quasiment tous les documentaires, mĂ©lange les images prises Ă  des temps totalement diffĂ©rents, on peut s’interroger sur la lĂ©gitimitĂ© de cette pratique, cette lĂ©gĂšre mise en ïŹction ». – La sĂ©quence de conversation tĂ©lĂ©phonique est-elle l’image de la rĂ©alitĂ© ou est-ce un trucage » ? D’un cĂŽtĂ©, on dira que la sĂ©quence ne s’est pas rĂ©ellement » passĂ©e ainsi. De l’autre, on rĂ©pondra que le rĂ©alisateur n’a rien inventĂ© et a seulement demandĂ© aux protagonistes de refaire devant une camĂ©ra ce qu’ils font tous les jours. Le ïŹlm aurait-il pu faire l’impasse de cette sĂ©quence ? N’aurait-il pas Ă©tĂ© bien bancal sans les images de Ola discutant au tĂ©lĂ©phone avec Brian. Aurait-on compris les relations entre les deux individus ? On pourra au passage insister sur les temps totalement diffĂ©rents qui sont ceux du rĂ©cit ïŹlmique et ceux d’un tournage. À titre d’exemple, une sĂ©quence de 3 minutes d’un documentaire demande au minimum une bonne journĂ©e de tournage. L’existence de ces temps totalement diffĂ©rents explique celle de procĂ©dĂ©s rhĂ©toriques capables de reprĂ©senter un temps propre Ă  l’intĂ©rieur du rĂ©cit audiovisuel. – Que penser maintenant de la sĂ©quence tĂ©lĂ©phonique ïŹnale Ă  partir de 23 min 52 s ? On y voit Brian tĂ©lĂ©phoner Ă  Ola pour lui demander des nouvelles de Cryosat. Bien lui en prend Cryosat sera le sujet du lendemain et la question permet la transition avec le suivant documentaire. – Finalement, l’occasion est peut-ĂȘtre donnĂ©e de s’interroger avec les Ă©lĂšves sur les frontiĂšres tĂ©nues qui existent entre le documentaire et la ïŹction. Une autre sĂ©quence du ïŹlm pourra d’ailleurs Ă©tayer le dĂ©bat la discussion inopinĂ©e » de Brian avec une connaissance de 8 min 25 s Ă  9 min 27 s. On reconstituera le dispositif de tournage oĂč est le cadreur, l’ingĂ©nieur du son ?, on Ă©tudiera la discussion aïŹn d’en comprendre les ressorts cachĂ©s et Ă©valuer la spontanĂ©itĂ© de la scĂšne. Les sentinelles de la terre I 15 *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 16 MÉCANIQUE SPATIALE SĂ©quence pĂ©dagogique pouvant s’adapter Ă  tous les documentaires du DVD. CollĂšge, cycle central. Le 5 dĂ©cembre 2006, l’agence spatiale europĂ©enne publie sur son site internet un communiquĂ© de presse dont voici un extrait Envisat a Ă©tĂ© placĂ© en orbite polaire Ă  une altitude de 800 km, qui permet Ă  MERIS d’observer l’intĂ©gralitĂ© de la planĂšte en trois jours. MERIS mesure le rayonnement solaire rĂ©ïŹ‚Ă©chi par la surface de la Terre, ce qui rend la prĂ©sence du Soleil nĂ©cessaire pour qu’il puisse produire une image. Comme le Soleil est bas en hiver dans les zones septentrionales, les images de la Scandinavie, par exemple, ne sont pas disponibles Ă  cette Ă©poque, sauf les images d’archives. Cette situation s’inversera Ă  partir de mars, oĂč des images de cette rĂ©gion seront obtenues quotidiennement. En revanche, l’Antarctique sera visible au cours des deux prochains mois. » Ce texte est l’occasion de rĂ©sumer les connaissances des Ă©lĂšves concernant le mouvement des planĂštes et des prĂ©cisera Ă  l’aide d’un schĂ©ma la position du Soleil et de la Terre en hiver aïŹn de justiïŹer l’absence d’image du pĂŽle Nord par MERIS, l’imageur embarquĂ© dans Envisat. Pourquoi faut-il attendre le mois de mars pour retrouver des images? ReprĂ©sentez la position de la Terre et son Ă©clairement selon les saisons. Quelle doit ĂȘtre l’altitude d’un satellite gĂ©ostationnaire ? À l’altitude de 800 km, Envisat met-il plus ou moins de 24 heures pour faire le tour de la Terre ? Sachant que l’orbite d’Envisat passe par les pĂŽles, on pourra alors complĂ©ter le dessin par la trace de l’orbite. Le site Eoportal propose un module accessible en anglais permettant de visionner les dĂ©placements des satellites d’observation terrestre aujourd’hui en activitĂ© Plusieurs utilisations sont possibles en classe. – Visionner le dĂ©placement d’un satellite autour de la Terre le pas de temps le plus adaptĂ© est 5 minutes environ. – Visionner la trace au sol d’un satellite onglet Satellite, case trace Ă  cocher – Visionner le dĂ©placement de plusieurs satellites simultanĂ©ment. En adoptant une vision polaire, on pourra voir que les orbites des satellites d’observation de la Terre ne sont pas toutes centrĂ©es sur les pĂŽles. – Obtenir une carte du ciel avec les trajectoires des satellites Ă  n’importe quelles dates et heures pour quelques grandes villes dans le monde. On peut aussi retrouver le nom d’un satellite aperçu dans le ciel onglet Skyview et en choisissant un lieu dans l’onglet location. – Et inversement, calculer l’heure de passage au-dessus de nos tĂȘtes d’un des satellites rĂ©pertoriĂ©s onglets Skyview et View, touche Visibility Calculator. 16 I Les sentinelles de la terre *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 17 ComplĂ©ment DES PRÉCISIONS SUR ENVISAT Envisat contraction de Environment Satellite est un satellite de conception europĂ©enne lancĂ© le 1er mars 2002 de Kourou par Ariane 5. Il fait suite aux deux satellites ERS-1 et ERS-2 lancĂ©s au siĂšcle prĂ©cĂ©dent et dont la mission Ă©tait sensiblement la mĂȘme ausculter la Terre depuis l’espace dans le but de comprendre l’environnement terrestre. Envisat a Ă©tĂ© construit pour durer cinq ans dans l’espace. Ses deux prĂ©dĂ©cesseurs ERS-1 et ERS-2 ayant dĂ©passĂ© de maniĂšre signiïŹcative leur durĂ©e de vie annoncĂ©e, les scientiïŹques espĂšrent pouvoir l’utiliser encore plusieurs annĂ©es aprĂšs sa date thĂ©orique d’obsolescence. Aujourd’hui, en ce dĂ©but de l’annĂ©e 2007, il est d’ailleurs parfaitement opĂ©rationnel. Deux principaux sites gĂšrent le satellite depuis la Terre. L’ESRIN, Ă  Frascati en Italie Ă  une vingtaine de kilomĂštres de Rome, est le quartier gĂ©nĂ©ral de l’ESA l’Agence spatiale europĂ©enne concernant les activitĂ©s d’observation de la Terre. Toutes les donnĂ©es collectĂ©es par ENVISAT transitent par ce European Space Operations Centre ou Centre europĂ©en d’opĂ©rations spatiales Ă  Darmstadt en Allemagne a lui la responsabilitĂ© du pilotage du satellite. Depuis sa sĂ©paration du lanceur jusqu’à sa future dĂ©sorbitation ïŹnale quand il aura terminĂ© sa vie, le satellite reste sous la surveillance du centre qui peut, Ă  tout moment, procĂ©der Ă  une correction de trajectoire. Les dix instruments de mesure Ă  bord d’Envisat ASAR Advanced Synthetic Aperture Radar est un radar Ă  synthĂšse d’ouverture, c’estĂ -dire qu’il utilise le mouvement du satellite pour simuler une antenne de trĂšs grande taille et ainsi atteindre une rĂ©solution trĂšs ïŹne la rĂ©solution d’un radar est proportionnelle Ă  la taille de son antenne. Il recombine les Ă©chos radars reçus successivement par l’antenne de dix mĂštres orientĂ©e dans le sens du vol le signal s’apparente Ă  celui qui aurait Ă©tĂ© obtenu par une antenne de plusieurs kilomĂštres de long. MERIS Medium Resolution Imaging Spectometer prend des photos de la surface de la Terre et des nuages dans le domaine de la lumiĂšre visible et dans quelques bandes du spectre infrarouge. RA-2 Radar Altimeter 2 est un radar qui mesure la hauteur du satellite Ă  la surface de la Terre avec une prĂ©cision de 4,5 cm sur 800 km. MWR Microwave Radiometer est associĂ© Ă  RA-2. Il mesure la quantitĂ© de vapeur d’eau dans l’atmosphĂšre pour corriger les donnĂ©es fournies par RA-2. GOMOS Global Ozone Monitoring by Occultation of Stars est un spectrographe qui suit du regard certaines Ă©toiles. En rĂ©alisant leur spectre lorsque leur lumiĂšre traverse l’atmosphĂšre terrestre, il peut mesurer la densitĂ© de l’ozone terrestre entre 20 et 100 km d’altitude. Les sentinelles de la terre I 17 *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 18 MIPAS Michelson Interferometer for Passive Atmospheric Sounding observe l’atmosphĂšre dans l’infrarouge, traquant la signature spectrale d’une sĂ©rie de gaz. Il peut ainsi faire une carte des polluants industriels et des gaz Ă  effet de serre. AATSR Advanced Along-Track Scanning Radiometer scanne terres et ocĂ©ans dans le visible et l’infrarouge aïŹn d’en mesurer la tempĂ©rature. DORIS Doppler Orbitography and Radiopositioning Integrated by Satellite mesure la position Ă  4,5 cm prĂšs et la vitesse Ă  0,4 mm/s prĂšs du satellite. Des rĂ©ïŹ‚ecteurs lasers permettent la calibration de DORIS et RA-2 Ă  partir de la Terre. SCIAMACHY SCanning Imaging Absorption spectroMeter for Atmospheric CHartographY cartographie l’atmosphĂšre dans le visible et l’infrarouge, permettant ainsi la dĂ©tection de nombreux gaz Ă  l’état de trace. Quelques chiffres – Le satellite pesait 8 200 kg au lancement, dont 300 kg de carburant destinĂ©s au contrĂŽle orbital. – Son envergure est de 25 mĂštres de long sur 10 mĂštres de large et 7 mĂštres de hauteur une fois que le panneau solaire et que le radar ASAR sont dĂ©ployĂ©s. – Son panneau solaire de 70 mĂštres produit 6 600 watts destinĂ©s Ă  l’alimentation des instruments scientiïŹques embarquĂ©s. – PositionnĂ© sur une orbite de 800 km d’altitude, il fait le tour de la Terre toutes les 101 minutes et survole l’intĂ©gralitĂ© du globe en trois jours. 18 I Les sentinelles de la terre *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 19 Ressources À LIRE – Collectif, Utilisation pĂ©dagogique des images satellitaires, UniversitĂ© d’étĂ© internationale d’observation de la Terre, Marseille 1992, Ă©ditions CĂ©paduĂšs, 1993. – ACHACHE JosĂ©, Les Sentinelles de la Terre. Hachette LittĂ©rature, 2004. Le livre qui a inspirĂ© la sĂ©rie documentaire. Style enquĂȘte journalistique. – CAPDEROU Michel, MÉGIE GĂ©rard, Satellites, Orbites et Missions, Springer, 2003. – CAZENAVE Anny, L’Observation spatiale de la mer, PlanĂšte ocĂ©ane l’essentiel de la mer », Ă©ditions Choiseul, 2006, pp. 441-448. –CAZENAVE Anny,MASSONNET Didier,La Terre vue de l’espace,Belin,coll.Pour la science»,2004. – COUILLARD Philippe, Lanceurs et Satellites, Ă©ditions CĂ©paduĂšs, 2004. La physique de l’aĂ©rospatiale et des satellites. Ouvrage de rĂ©fĂ©rence. – DE FELICE Pierre, L’Image de la Terre les satellites d’observation, L’Harmattan, 2005. – MASSONNET Didier, L’interfĂ©romĂ©trie radar par satellite », notes de sĂ©minaire, Pour la science, avril 1997. – ROBIN Marc, La TĂ©lĂ©dĂ©tection, Nathan UniversitĂ©, coll. Fac. gĂ©ographie », 1995. Niveau universitaire mais accessible Ă  tous. – ROUGÉ Bernard, LATRY Christophe, Les yeux de lynx de Spot 5 », La Recherche, l’actualitĂ© des sciences, dĂ©cembre 2002. À VOIR – La ConquĂȘte de l’espace, vol. 21, La Terre sous surveillance », rĂ©alisation SVS Production, Ă©diteur UMK collections, DVD. À CONSULTER – Porte d’entrĂ©e du programme Envisat. Parfois en français. – Le site du CNES. – Introduction au programme vĂ©gĂ©tation. – Le site du ministĂšre de l’Éducation nationale sur l’observation de la Terre par tĂ©lĂ©dĂ©tection. – Banque d’images satellitaires.– Un dossier complet sur Envisat. En français et vulgarisĂ©. – Un article sur Envisat et la surveillance de la pĂȘche. Les sentinelles de la terre I 19 *NCotĂ© tĂ©lĂ©-Livret 29/10/07 1550 Page 20 – ExposĂ© des diverses mĂ©thodes de la tĂ©lĂ©dĂ©tection. 20 I Les sentinelles de la terre

les sentinelles de la lumiĂšre saison 2